Travailler pour bien vivre : ce que m’apprend Camille Lacourt (et pourquoi ça parle Rési-Lean)
J’ai refermé l’interview de Camille Lacourt avec la sensation familière d’un plongeon réussi : celui où l’on remonte à la surface avec plus d’air qu’on en avait en descendant. Son message est simple, humain, et terriblement moderne : la performance sans équilibre n’est qu’un sprint vers l’épuisement. Et c’est précisément là que Rési-Lean trouve son terrain de jeu.
Dans le récit de Camille, j’entends d’abord le bruit sourd des virages ratés. Pas ceux qu’on cache, ceux qu’on apprivoise. Il dit que l’échec est le début de la réussite. Dans l’industrie, on le sait… mais on l’oublie vite. On empile des objectifs comme des haltères et on s’étonne ensuite d’avoir mal au dos. Le sport, lui, remet l’apprentissage au centre : analyser, régler un détail, réessayer. C’est du Hanseï à l’état pur : un miroir qui ne juge pas, mais qui aide à mieux voir.
J’entends ensuite la musique de l’équipe. Camille rappelle qu’on n’accomplit rien seul. Dans une PME, la victoire ne se signe jamais au nom d’un seul : c’est une chorale. Le rôle du dirigeant ? Donner la note et le tempo. Le cap, c’est la vision ; le tempo, ce sont ces petits rendez-vous courts, réguliers, où l’on enlève les cailloux du jour avant qu’ils ne deviennent des falaises. Dans mon monde, ça se traduit par un Hoshin Kanri simple (vision → projets → actions) et un rituel quotidien de 15 minutes qui aligne et apaise.
NOUVEAU POINT — L’entraînement invisible.
Chez les champions, ce qui fait la différence n’est pas le jour de la finale, c’est tout ce qui ne se voit pas : l’échauffement précis, la récupération, la technique peaufinée dans le silence du bassin. En PME, c’est pareil. La performance durable tient à des gestes minuscules et réguliers : lissage de la charge (Heijunka) pour éviter les pics qui cassent, standard de travail vivant qui simplifie au lieu d’enfermer, revues courtes qui préviennent plutôt que guérir. Ce “travail invisible” n’a rien de glamour… mais c’est lui qui rend le reste facile. On ne gagne pas parce qu’on force, on gagne parce que le système rend le bon geste naturel.
Il y a aussi cette phrase qui claque comme un drapeau : “Nous voulons travailler pour bien vivre, pas l’inverse.” On pourrait l’inscrire à l’entrée de toutes nos usines. On ne performe pas quand on n’est pas bien. Point. La santé mentale n’est pas un supplément optionnel ; c’est le carburant. Et le carburant, ça se gère : charge réaliste, droit à l’essai, règles du jeu claires, reconnaissance du progrès. Pas de paillettes, du concret.
Le leadership, chez Camille, n’a rien d’un piédestal. C’est une curiosité disciplinée. Curiosité pour remettre en cause ce qu’on croit savoir. Discipline pour tenir des objectifs journaliers, mensuels, annuels et garder l’esprit en mouvement. Là encore, on est en territoire Rési-Lean : moins de “grands discours”, plus de petites preuves quotidiennes. Trois indicateurs utiles (lead time, qualité au premier coup, encours) vaudront toujours mieux qu’une cathédrale de chiffres où plus personne ne prie.
Et puis il y a sa reconversion, pensée, préparée, assumée. “Après-carrière”, “après-projet”, “après-crise” : l’entreprise aussi a besoin de ces mots. Prévoir l’après, c’est refuser de subir. C’est faire de chaque étape un tremplin, pas un mur. C’est exactement ce que j’essaie de transmettre avec Rési-Lean : une méthode qui réconcilie exigence et respiration, résultats et sens, performance et dignité.
Au fond, Camille nous tend un plan simple :
- accepter les virages ratés, en faire des données d’entraînement ;
- choisir une direction claire et la découper en gestes quotidiens ;
- protéger l’énergie des équipes, parce qu’une équipe qui va bien va loin.
Alors oui, merci Camille Lacourt. Merci de rappeler que la réussite commence par l’intérieur, que l’on peut viser haut sans se briser, et qu’un bon système rend les gens meilleurs au lieu de les user. Ton parcours parle aux dirigeants de PME : on n’a pas besoin d’une piscine olympique pour apprendre à nager mieux. On a besoin d’un cap, d’un rythme, d’un collectif, et de cette humilité joyeuse qui accepte de se corriger pour progresser.
Et à nous tous, dirigeants, managers, équipes : on plonge ?
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Je suis Jérémy LIENNASSON – Fondateur de Rési-Lean
🌿 J’accompagne les entreprises vers une performance plus humaine, plus durable, plus résiliente
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